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Glace ou chaleur lors d'une blessure?
Publié par Pier-Luc Parent pht — le jeudi 14 juin, 2018
« Chaleur ou glace? », question existentielle pour tout sportif, aguerri ou du dimanche, qui ressent des douleurs en lien avec une blessure récente ou de longue date. L’utilisation du chaud et du froid pour gérer la douleur est vieille comme le monde. En cette ère moderne, qu’en est-il réellement? Lisez ce qui suit pour en savoir plus!
Les effets sur la douleur
Les deux modalités peuvent avoir des effets considérables sur la modulation de la douleur et représentent des outils intéressants et simples pour y arriver. Alors que la glace permettra de diminuer les douleurs liées à une blessure aiguë, marquée entre autres par de l’œdème, la chaleur permet de son côté de diminuer les douleurs en lien avec les tensions musculaires et les raideurs articulaires.
Ainsi, un joueur de soccer qui vient de subir une entorse à la cheville ou qui est victime d’un claquage aux fléchisseurs de la hanche bénéficiera initialement de l’utilisation de glace, puisqu’elle limitera l’information douloureuse se rendant au cerveau ainsi que l’inflammation et les saignements excessifs des tissus blessés. La glace pourrait également être utilisée lors de poussées aiguës d’inflammation liée à l’arthrose ou l’arthrite.
D’un autre côté, une secrétaire administrative qui se plaint de maux de têtes et de douleurs dans le cou après quelques heures de travail bénéficiera assurément de l’application fréquente de chaleur dans la région cervicale. Il en va de même pour les raideurs matinales en lien avec l’arthrose, par exemple, ou même lors des journées plus froides et humides typiques des printemps et automnes québécois. La chaleur aide, entre autres, à amener plus de sang et nutriments dans la région d’application, à assouplir la musculature et à faciliter la lubrification des articulations. Il en résulte un meilleur drainage de l’œdème chronique, une diminution des tensions musculaires et des raideurs articulaires, soulageant du même coup la douleur liée à ces phénomènes.
Les secrets de l’application
En ce qui a trait au froid, il est en général recommandé d’utiliser la glace sous forme de glaçons puisque la température demeurera constante tout au long de la fonte de la glace, alors que les sacs de gel synthétique, IcePak ou Sac Magique perdront de leur froideur avec le temps, rendant l’application inégale et limiteront son efficacité. Cela dit, lorsqu’une application répétée est nécessaire, les sacs de gel synthétique présentent un côté pratique non-négligeable et une efficacité tout de même acceptable.
Notre recette : 15 minutes d’application continues sur la région problématique, 3 fois ou plus par jour, espacées minimalement de 90 minutes. Il est recommandé de protéger la peau avec un linge humide lors de l’utilisation des sacs de gel synthétique ou en présence d’une peau plus mince ou fragile.
Pour ce qui est de la chaleur, l’utilisation d’un coussin chauffant électrique ou d’une couverture chauffante repliée plusieurs fois est préférable au Sac Magique ou sac de gel synthétique; avec un coussin électrique, la chaleur est diffusée de façon continue et stable durant l’application permettant à la chaleur de pénétrer plus profondément dans les tissus, contrairement aux autres méthodes qui perdent rapidement de leur efficacité et demandent un second passage au micro-ondes.
Notre recette : 15 à 30 minutes, plusieurs fois par jour sur la région problématique. L’utilisation d’un linge humide entre la peau et la source de chaleur afin d’augmenter le confort en lien avec l’application.
Attention : Il faut garder en tête que la peau ne devrait pas donner la sensation de coup de soleil tant durant qu’après l’application de chaleur. Une peau qui démange ou très blanche pourrait témoigner d’une application inappropriée d’une ou l’autre des modalités et celles-ci devraient être cessées immédiatement. Dans les deux cas, une peau indolore d’une rougeur prononcée est normale.
L’alternance chaud-froid, pour les plus « flyés »?
Alterner chaud et froid peut créer un effet de pompage puisque les vaisseaux sanguins se dilatent et constrictent. Certains ressentiront un effet plus important sur le drainage de l’œdème, notamment dans les cas de gonflement à la cheville ou à la main. On utilise alors deux bassines permettant de submerger la région visée, une contenant égales quantité d’eau et de glace, l’autre contenant ce même volume à la température d’un bain très chaud. N’oubliez pas de garder une serviette à proximité!
Notre recette : 12 minutes d’application alternée. Débuter par une minute de chaleur suivi d’une minute de froid et répéter le cycle 6 fois.
En conclusion
Au final, l’application de glace et de chaleur reste très mitigée dans la littérature scientifique. Cependant, cliniquement, on remarque les plus grands effets positifs lorsqu’appliqués tel que mentionné ci-haut. Cela dit, bien que rapides et utiles, la glace et la chaleur n’arrivent pas à la cheville de traitements et exercices individualisés. De ce fait, pour toute douleur, qu’elle résulte d’une blessure récente ou qu’elle persiste depuis plusieurs semaines, la consultation auprès d’un de nos professionnels demeure la solution la plus efficace, sécuritaire et durable.
N’attendez pas que la douleur vous gâche le quotidien, contactez immédiatement une clinique Évolution près de chez vous!
Pier-Luc Parent physiothérapeute
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